Monument
Île aux Cerfs, Saint-Charles-sur-Richelieu, QC, Canada
Charles-Théodore de Montenach, né en 1821, fut l’un des propriétaires de l’Île-aux-Cerfs. À sa retraite, il fit construire une somptueuse demeure qu’on appela le Château ou, le Manoir. Pour décorer les murs de sa maison, il y exposa ses trophées de chasse et quatre bois de cerfs. C’est à lui que l’on doit probablement le nom de l’île.
Nombre de résidents de Saint-Charles-sur-Richelieu peuvent témoigner de l’activité sur l’Île pour y avoir acheminé, par bac ou téléphérique, des victuailles ou pour y avoir exercé un métier. D’autres, encore, pourront relater la présence d’un camp de vacances pour garçons ou des anecdotes des années 30, alors que l’île possédait son service d’hôtellerie. À l’époque, il était de mise, pour les dames anglaises, d’y faire une halte pour prendre le thé et se promener dans les sentiers, avant de rentrer à Montréal.
À partir de 1941, l’Île fut consacrée aux épileptiques. Acquise par l’Association catholique de l’aide aux infirmes, cette dernière fonda Les Établissements de Notre-Dame et installa sur l’Île-aux-Cerfs la section de l’œuvre consacrée aux épileptiques. Des bâtiments, des dortoirs supplémentaires, une grande chapelle, une école, un centre horticole et des ateliers furent construits dans les années suivantes. Au sommet de leur activité sur l’Île, les Établissements de Notre-Dame comptaient 15 Sœurs Oblates Franciscaines, 114 patients, 10 surveillants ainsi que le personnel médical et les services sociaux. Suite au transfert des épileptiques au Foyer Dieppe de Mont-Saint-Hilaire, les lieux furent désertés à l’exception des vacances d’été. C’est durant l’été 1961 qu’un feu ravagea un des édifices.
À partir du 7 mai 1987, l’Île-aux-Cerfs et sa voisine furent restreintes à l’usage agricole. En 2010, la Fondation des Cowboys Fringants contribua à la protection de l’île. Conservation de la nature Canada (CNC) pu en faire l’acquisition, permettant entre autres de mieux protégé l’habitat naturel du chevalier cuivré, une espèce de poisson en voie de disparition au Québec et que l’on trouve seulement dans la région. Les herbiers poussant près des berges de l’île constituent des sites de fraie (ponte des œufs).
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